Une ferme laitière

Léo et Marlon nous ont présenté un exposé sur le métier d’agriculteur laitier, puis ils ont organisé la visite de la ferme de Léo.

La vache

Il y a plus de 250 000 ans, vivait un grand bovidé sauvage d’environ 2 mètres de haut : l’aurochs. C’est l’ancêtre de toutes les vaches domestiques.

La vache a une tête, une bouche, et des yeux : c’est un animal.

Elle possède un squelette intérieur et un crâne en os : c’est un vertébré.

Elle a un corps recouvert de poils et des mamelles qu’on appelle des pis : c’est un mammifère.

Les mammifères tètent leur mère : ici, on voit un veau qui n’a pas encore perdu l’habitude de téter : il tète la main d’un camarade !

La vache est la femelle mais on utilise ce mot pour désigner cette espèce, qu’on a domestiquée il y a 8 000 ans en Turquie et en Grèce. Depuis ce temps, on les a élevées pour leur lait, leurs peaux, leurs veaux.

On a utilisé leur force pour tirer les charrues, avec l’aide de jougs.

Le mâle est le taureau, les petits sont des veaux, les jeunes femelles les génisses.

Les veaux dans une cage en train de boire.

La vache a des sabots en deux parties (2 doigts), c’est une des caractéristiques des membres de sa famille, qu’on appelle les bovidés - le mot bovidé est formé à partir du mot « bœuf », qui désigne un taureau castré.

L’autre caractéristique importante de la vache est qu’elle porte des cornes qui ne tombent pas et qui sont en une seule partie.

Les vaches paturent.
La génisse est attentive.

La nourriture

Les vaches ont besoin d’au moins 60 kilogrammes de nourriture par jour. Aussi, elles passent leur journée à avaler de grosses touffes d’herbe, sans les mastiquer.

Puis elles ruminent : tout ce qu’elles ont dans l’estomac (leurs 2 premiers estomacs : la panse et le bonnet) remonte dans leur bouche sous forme de boulettes pleines de salive et, cette fois, elles mastiquent longuement. Ensuite, l’herbe ruminée repart dans le feuillet et la caillette, les deux dernières poches stomacales (de l’estomac) avant de partir dans les intestins.

Voici une vidéo où l’on voit un veau couché qui rumine paisiblement :

On dit que les vaches sont des herbivores ruminants. Parmi les autres ruminants, il y a les chèvres, les moutons et les antilopes.

L’estomac de la vache se compose de quatre poches.

Les 4 estomacs de la vache peuvent contenir jusqu’à 300 litres de nourriture.

Dans l’étable, les vaches sont nourries d’ensilage et de foin.

La langue râpeuse de la vache est si longue et si agile qu’elle peut se nettoyer les naseaux avec !

Elles boivent environ 100 litres d’eau chaque jour.

L’éleveur cultive différentes plantes qui lui serviront à nourrir les vaches, notamment de l’herbe et du maïs. Elles en sont très friandes.

Elles mangent aussi : de l’ensilage de maïs et de l’enrubannage. Voici une vidéo où un veau mange de l’ensilage dans la main de nos camarades de classe :

L’ensilage de maïs ou d’herbe est réalisé par une ensileuse qui broie les tiges et les feuilles du maïs ou l’herbe en petits morceaux. Elle conserve les grains de maïs entiers. Une fois mélangés avec les petits morceaux de tige, cela donne de l’ensilage.

De l’ensilage de maïs.
Le maïs c’est une graine jaune ; on la sème entre avril et mai. La graine pousse pendant quatre mois puis on l’ensile.
Léo, Corentin et le fermier sont en train de débacher le silo de maïs ensilé.
Léo, son papa et sa maman qui est fermière.

L’enrubannage

C’est de l’herbe coupée à la faucheuse, après elle est fanée ça veut dire qu’on retourne l’herbe : ça la fait sécher, c’est pour que l’herbe soit meilleure. Comme elle est bien sèche, elle ne pourrit ni ne moisit. On andaine pour que la botteleuse fasse des bottes d’enrubannage. Ce sont des grosses bottes (boules cylindriques) qui sont entourées de plastique pour que l’air n’entre pas.

De l’enrubanage : c’est des bottes qu’on entoure de bache.

Les plantations, les cultures

La ferme de Léo, de taille moyenne (70 hectares) est consacrée à la polyculture (= plusieurs cultures) traditionnelle (blé, orge, maïs).

De l’orge bonne à moissonner.
Un champ d’orge de 1 hectare.
Le père de Léo dans le champ d’orge.

De plus à Broualan, on avait l’autorisation de planter aussi du tabac. Les grands-parents de Léo en cultivaient, mais son père a arrêté quand il a repris la ferme en 2017 : ce n’était plus autorisé.

  • Pour nourrir la terre on met du lisier (liquide) ou du fumier dans les champs : cela s’appelle l’épandage.
  • Pour cultiver les champs il faut d’abord labourer, puis herser, semer, et enfin récolter…

Dans un champ, on peut planter une année de l’herbe (alors le champ s’appelle un pré ou une prairie), l’année suivante du blé, puis du maïs (36 % de la production mondiale des céréales) ou de l’orge par exemple.

Les prairies

  • Pour cultiver le foin, il faut laisser pousser un champ d’herbe, puis faucher, ensuite faner (retourner l’herbe pour qu’elle sèche), ensuite andainer (faire des tas d’herbe sèche en ligne), puis enfin faire des bottes.
Le foin est fauché, fanné, andainé et bottelé. Ensuite on peut le donner à manger aux vaches.
Le foin est mis en bottes puis stocké à l’abri de la pluie.

Le maïs

Il existe différentes sortes de grains de maïs :

  • le biologique n’est pas traité : les grains sont semés directement, les humains peuvent le manger.
  • le maïs traité est livré rouge aux agriculteurs : il est enrobé d’un produit rouge pour protéger les grains contre les maladies et les insectes. Bien sûr, il pousse jaune. Mais les humains ne peuvent pas le manger.
Le papa de Léo dans un champ de maïs.
Les CM1 CM2 regardent le maïs.

Le blé

  • Le blé (les grains du blé) sert à faire des céréales et de la farine, le blé sert donc soit à faire du pain (et d’autres aliments pour les humains : pâtes, biscuits…) ou pour le ressemer pour l’année suivante.
  • La tige de blé sert à faire des bottes de paille (réalisées par la moissonneuse ). La paille sera ensuite utile pour faire la litière des vaches dans l’étable, pour qu’elles soient confortables.
Un champ de un hectare bientôt près à moissonner.
Des enfants examinent les grains de blé pour voir s’il est bien mûr : la graine ne doit plus être laiteuse.
Le vent a étalé le blé.

Les engins agricoles et les bâtiments

Il y a toutes sortes de véhicules dans la ferme. Il y a des ensileuses, des moissonneuses–batteuses, des charrues, des semoirs à engrais et des cultivateurs…

Dans ma ferme il y a une salle de traite, des hangars et des étables.

C’est le moteur de la machine à traire.
Le tank à lait peut contenir quatre-mille-cinq cents litres.
La salle de traite et le parc d’attente.

Les étables servent à rentrer les vaches : la journée les vaches sont dehors et le soir on les ramène pour faire la traite et après on les amène dans l’étable, pour qu’elles passent la nuit dedans, bien au chaud.

L’étable des vaches et la table d’alimentation : c’est où elles mangent.
Une fosse à lisier.
Le silo des aliments.
La charrue sert à retourner la terre.
La remorque sert à transporter le grain.
Les couteaux de la faucheuse servent à couper l’herbe.
La faneuse est utilisée pour retourner l’herbe.

Voici une vidéo où l’on voit le tracteur qui est en train de s’atteler au broyeur. Le père de Léo a insisté sur les mesures de sécurité à respecter quand on réalise ce genre de manœuvres, très dangereuses si on n’y fait pas attention.

L’andaineur sert à regrouper l’herbe.

Une journée à la ferme

Tous les matins et tous les soirs de l’année, la traite

Tous les matins, à 6h30, l’agriculteur doit aller voir ses vaches pour les nourrir de maïs séché ou d’ensilage avec une dessileuse : cela étend l’ensilage en deux rangées. Après les vaches vont à la traite dans la salle de traite, avant elles attendent leur tour dans le parc d’attente. Les 6 premières vaches chez Léo sont souvent les mêmes : elles sont habituées comme ça. Chez nous, la 16-55 est quasiment toujours la première.

Avant, la traite se faisait à la main. Depuis 1990, dans notre ferme, comme dans presque toutes, la traite se fait automatiquement grâce à une trayeuse électrique. Chez Léo, la salle de traite peut accueillir 6 vaches en même temps. Mais ils vont construire une nouvelle salle de traite avec 12 vaches : Élodie, la maman de Léo, qui se charge souvent des traites, va gagner 2 heures par jour !

Il existe aussi un système encore plus automatique où c’est un robot qui trait les vaches qui viennent de leur propre initiative se faire traire.

Quand une vache est malade, on la trait à a main : c’est assez difficile, mais on y arrive.

Puis, à la belle saison, l’agriculteur accompagne les vaches au pré, pour qu’elles pâturent toute la journée.

Elodie, la mère de Léo, aime beaucoup le contact avec ses vaches : elle réussit à les câliner alors qu’elles sont couchées ! On voit qu’elle les aime.

Ensuite l’agriculteur a plusieurs tâches en fonction des saisons :

  • réparer des clôtures,
  • entretenir les engins agricoles
  • s’occuper de l’administration de sa ferme : déclarer les naissances, payer des factures, des fournitures…
  • s’occuper des cultures : dans la ferme de Léo, c’est plutôt le travail de son papa Hervé.

SOURCES :

  • BTj : Les engins agricoles
  • La grande Imagerie de l’agriculture (2011)
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